Décès de Max Rosereau, photographe au grand cœur

, par Club de la presse hdf

« Le grand Max », « le beau Max »... On ne plaisantera plus avec Max Rosereau. On ne moquera plus son teint hâlé en toute saison et ses lunettes de soleil. Le photographe Max Rosereau vient de mourir, quelques jours seulement après avoir quitté la Voix du Nord, le quotidien régional où il a exercé l’essentiel de sa carrière.

Max Rosereau en juillet 2016 à Lille, en marge d’une manifestation contre la Loi Travail. (Photo Marc Dubois)

Ses collègues ont appris la nouvelle lundi matin. « On est tous sous le choc », témoigne l’un d’eux. Tristesse partagée au Club de la presse aussi, dont Max était adhérent de longue date.

Max était l’un des piliers, dans les années 90, de la « section Images » du Club de la Presse avec Philippe Beele (décédé en 2008), Michel Spingler, Luc Moleux, Jean-Luc Piteux, ou Carl Cordonnier, administrateur du Club.

Avec d’autres confrères photojournalistes, Max avait aussi participé à l’élaboration des cinq expos photos du Club ou au choix des lauréats des Grands prix du jeune journaliste. Pas avare d’anecdotes entre confrères, Max aimait aussi partager son métier. On garde en mémoire l’une de ses récentes interventions auprès de collégiens visitant l’expo du Club dans le hall du Département du Nord, à Lille, dans le cadre du programme « Presse à l’école », du Club de la Presse. Appareil photo en bandoulière, le professionnel savait capter l’attention de gamins qui ne jurent plus que par le smartphone...

Comme une première fois en 2004, il avait aussi été le lauréat, en mars 2017, du concours de la couverture de l’annuaire de l’association. Il avait décidé d’affecter le montant de son prix à un projet humanitaire, qu’il mûrissait dans la perspective de son départ de La Voix du Nord. Max Rosereau parrainait le petit Abdulaye, un enfant Sénégalais qu’il avait pris sous son aile. Grande gueule, grand cœur.

Mathieu HEBERT

La vie est trop « injuste »… Max avait un côté « gros minet ». Il s’en va au moment-même où l’heure de la retraite venait de sonner du côté de La Voix du Nord. Il s’en va au moment-même où il s’apprêtait à inventer une nouvelle vie au Sénégal.
Max : le visage s’ouvrait à chaque rencontre. Une lumière dans les yeux, et un teint qui – pour toujours - restera bronzé. Il avait surtout un cœur d’artichaut qui ne cessait de s’’effeuiller… Il était comme était Max. Il était comme ça.

Il avait, au plus profond, une vraie tendresse pour les êtres, et même pour les mecs. Avec toujours cette gentillesse, et ce sourire en demi-teinte, avec une pointe d’amer.
Il aimait les stars. Il aimait les stars au féminin. Mais c’était pour les mettre en lumière. Max est passé du côté de l’ombre.

Et si de l’autre côté du miroir, Max, tu nous fixais un instant d’éternité ?

Hervé Leroy

Max Rosereau (à gauche), avec Frédéric Lépinay, ancien journaliste de la Voix du Nord, désormais éditeur, lors du banquet du Club de la Presse en mars 2017 à Lille. Les deux anciens collègues posent devant les clichés d’une exposition de Max Rosereau consacrée à Serge Gainsbourg en 1988. (Photo Faouzia Allienne - Club de la Presse)
Deux photos de Max Rosereau ont illustré des annuaires du Club de la presse : 2004 et 2017
Avant 2017, Max Rosereau avait déjà reçu le prix de la couverture de l’annuaire du Club en 2004


 

 

 

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