"En période de conflit, c’est aux journalistes et à leurs médias, et non aux militaires, de déterminer les risques qu’ils sont prêts à prendre dans la collecte de l’information", a déclaré Reporters sans frontières. "Il est impératif que les journalistes soient libres de vérifier par eux-mêmes la situation sur le terrain sans se contenter des informations délivrées par les autorités des pays impliqués dans le conflit, en particulier lorsque les premières accusations d’exactions commises par des militaires surviennent. La situation actuelle représente une grave entrave à l’exercice de leurs fonctions".
"Certains journalistes ont pu être “embarqués” avec des troupes, ce qui constitue une manière de couvrir le conflit. Elle ne saurait cependant pas être le seul moyen de rapporter les faits entourant l’intervention militaire. Le public ne peut se satisfaire des informations et images récoltées sous contrôle militaire ou directement transmises par l’armée", a précisé l’organisation.